Marcher
à la rencontre
de l'inconnu de nos perceptions
Dans les courses et les marches de nuit, notre
perception se lance derrière les voiles de l'obscurité.
C’est un vol libre, sans force, seulement la force des éléments
naturels qui nous portent.
L’obscurité perd son voile.
Les sensations partent hors du corps. La peau du monde est arrachée.
Le ventre est collé au même air qui touche les arbres,
la terre, les animaux qui se cachent. Nous avons le temps pour que
tout nous effleure.
La nuit n’est plus sombre. Le sombre
n’est plus noir.
Il n’y a aucune lumière où s’accrocher.
Aucune lueur où poser sa tête.
Le bien de notre être vient maintenant
d’une lumière intérieure, subtile, impalpable,
autre que la lumière physique des jours.
Une nouvelle stimulation jaillit dans notre perception.
On ne se base pas sur des formes. On assiste à l’évasion
des formes.
Ces dernières se retirent, comme un
nuage dans le silence. Décalages, l’invisible se pressent,
un mélange de senti avec encore des projections personnelles
qui nous font sourire. Et ces dernières disparaissent peu
à peu, reconnaissant elles-mêmes leur propre nature
illusoire.
A travers ces marches, nous rencontrons cette
lumière absolue, et sans support. Une clarté profonde
qui n’a besoin d’aucune forme de lumière. Un
miroir brillant de son propre éclat, où vient se poser
l’inconcevable d’une présence qui nous fonde.
L'inconnu
de nos perceptions
rencontre sa source

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